Les mycologues amateurs et la conservation de la fonge.

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Les mycologues amateurs au Québec comme ailleurs dans le monde contribuent énormément à la connaissance de la mycodiversité fongique, laquelle est essentielle en vue d’élaborer des statégies de conservation applicables aux champignons.

Voici la traduction française d’un texte publié en mars dernier dans le périodique FACETS.

Bazzicalupo A, Gonçalves SC, Hébert R, Jakob S, Justo A, Kernaghan G, Lebeuf R, Malloch B, Thorn RG, and Walker AK. 2022. Macrofungal conservation in Canada and target species for assessment : a starting point. FACETS 7: 448–463. doi:10.1139/facets-2021-0180

La traduction et l’adaptation de l’anglais a été réalisée par Dominique Leduc (Cercle des mycologues de Sept-Îles); avec la collaboration de Raymond Archambault (Fongarium CMMF) et Pauline Dubé (Cercle de mycologie de Rimouski).

Résumé. Malgré l’importance écologique des champignons, nous en savons encore peu au sujet de leur diversité au Canada. Le manque de données sur la répartition des espèces est l’un des principaux obstacles à la mise en œuvre d’initiatives de conservation applicables aux champignons. Au moment où les impacts anthropiques accélèrent la transformation de l’environnement, il est impératif de corriger la situation pour assurer la protection des champignons. Afin de préciser le statut de la macrofonge au Canada, nous avons puisé dans le volumineux et croissant corpus de données sur la biodiversité mycologique constitué à partir de la recherche gouvernementale (Espèces sauvages 2020), de la science citoyenne, de l’information fournie par des mycologues experts indépendants, des universités et la recherche muséale sur la biodiversité. Il nous manque cependant des données sur la plupart des macrochampignons, sur leur répartition géographique, leur occurrence et leur abondance au Canada. Les champignons qui ne fructifient que pendant quelques jours de l’année sont souvent difficiles à identifier de manière certaine. Il n’est donc pas évident de trancher entre rareté et sous-échantillonnage des spécimens. Notre travail montre l’importance de constituer un solide réseau de mycologues professionnels ou amateurs pour développer des ressources, diffuser l’information permettant de prendre des décisions étayées qui feront avancer les travaux de conservation. Nous avons constaté que plusieurs espèces pouvaient être priorisées; nous en présentons une courte liste à soumettre à une évaluation formelle axée sur la conservation.

La version originale anglaise de l’article est téléchargeable sur la page du périodique FACETS :

https://www.facetsjournal.com/doi/pdf/10.1139/facets-2021-0180

Abstract. Despite the ecological importance of fungi, we still know little about their diversity in Canada. One of the largest hurdles to implementing fungal conservation initiatives is the lack of fungal distribution data. As anthropogenic impacts accelerate the speed of environmental change, it is imperative that we fill this major information gap, critical for fungal protection. To gain insight on the conservation status of Canadian macrofungi, we took advantage of the large and growing body of fungal biodiversity data from government research (Wild Species 2020), citizen science, trained independent mycologists, university, and museum biodiversity research. The majority of macrofungi are data deficient; we do not know their geographic distribution or habitat requirements, occurrence, or abundance in Canada. For mushrooms that fruit only a few days of the year and are often difficult to positively identify, there is a lot of work to overcome the uncertainty of distinguishing under-sampling from rarity. Our work stresses the importance of building a strong network of professional and amateur mycologists to develop resources, disseminate information to make educated decisions, and advance conservation actions. We found that several fungi can be prioritized; we present a short list for consideration for formal conservation assessment.

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