par Jonathan Jensen Lynch
Le site mycoquebec.org offre un moteur de recherche extrêmement utile pour réduire le nombre d’espèces à considérer pour une trouvaille.
Il permet des recherches par groupe, par genre, par mots clés et par rubrique (qui correspondent aux différentes rubriques de chaque description d’espèce).
Des groupes pratiques (regroupement de plusieurs genres) ont aussi été créés pour augmenter l’efficacité des recherches.
Ce guide vise à montrer la marche à suivre pour effectuer ces recherches.
Recherche par description
La première chose à faire est de vous rendre sur le site https://www.mycoquebec.org et sélectionner recherche par description.
Nous voici maintenant au point de départ du moteur de recherche. Pour être efficace, il faut que notre but soit que le moteur nous propose le moins d’espèces possible en choisissant les critères les plus discriminants sur le spécimen qu’on a trouvé.
Si on entre des critères qui s’appliquent à trop d’espèces, on va avoir beaucoup de mal à repérer des candidats proches du spécimen que l’on a en main.
Spécifier le groupe
L’option permet de choisir le groupe (p. ex. famille) de champignons. Ces groupes rassemblent les genres génétiquement proches les uns des autres. Ce n’est pas toujours évident à utiliser, mais peut parfois être utile. Par exemple, pour chercher dans les Psathyrellaceae (12 genres, 78 espèces).
Ensuite on clique sur le bouton « Restreindre la recherche » et on indique nos critères de recherche (max 3).
Spécifier le genre
Il est très utile si vous connaissez déjà le genre du spécimen dont vous recherchez l’identité. Par exemple, pour un bolet avec cuticule visqueuse, vous chercherez donc dans les Suillus. Pour un champignon avec une cortine (voile partiel en toile d’araignée), vous pourriez chercher dans les Cortinarius. Choisir le genre permettra donc de réduire considérablement le nombre d’espèces possibles.
Les groupements pratiques
Cette section a été ajoutée dans les dernières années et est vraiment très utile pour restreindre les recherches dès le départ. Il s’agit d’un groupement artificiel de genres selon des caractères physiques communs. Par exemple, les « Polypores » contiennent 144 genres et 247 espèces au moment d’écrire ces lignes. Une recherche parmi ce groupe hétérogène permet donc de fouiller dans plusieurs genres à la fois.
Une fois le groupe choisi, on clique sur « Restreindre les recherches » et on entre jusqu’à 3 critères.
Quelques astuces
Les rubriques correspondent à celles qui se trouvent dans les descriptions des espèces. Il est recommandé de chercher les caractères les plus discriminants pour que le moteur de recherche nous propose le moins d’espèces possible.
Il est souvent indiqué de ne pas écrire le terme que l’on recherche au complet. Par exemple pour un chapeau de couleur dans les tons de vert, on écrit seulement « ver ». De cette façon, le moteur de recherche nous proposera l’espèce, peu importe si le chapeau est décrit comme « verdâtre » ou « vert » dans la description.
Autre astuce, les petites espèces sont souvent décrites en millimètre. Il peut parfois être utile de rechercher « mm » pour le chapeau ou le pied, pour que seulement de très petites espèces soient présentées.
Il y a des tonnes d’astuces, c’est avec la pratique et en se familiarisant avec le vocabulaire et les descriptions qu’on gagnera en efficacité dans les recherches.
Classification infragénérique
À l’intérieur d’un genre, les mycologues regroupent les espèces avec des caractères semblables et forment des groupes pratiques appelés sous-genres, sections et sous-sections.
Mycoquébec vous propose une telle classification pour les genres dont nous disposons une classification récente et propice à nos espèces québécoises.
Dans le menu principal du site, choisir « Recherche » puis « Classification infragénérique ».
Le glossaire
Il est essentiel de connaître le vocabulaire mycologique pour effectuer des recherches efficaces.
En effet, les mycologues utilisent des termes précis pour décrire les espèces qu’ils rencontrent et ce sont ces termes qui doivent être utilisés lors des requêtes au moteur de recherche.
La liste est très grande, mais avec la pratique et à force de parcourir les descriptions, on se familiarise vite avec ce jargon.
Il faut développer le réflexe de chercher la définition d’un mot que l’on ne connait pas quand on le croise dans une description.
Vous pouvez télécharger directement le glossaire complet en PDF ici :
ou dans le menu principal du site sous « Outils ».
Les tableaux comparatifs
Plusieurs espèces sont très similaires et leur différenciation repose sur des caractères parfois très subtils. Il existe une banque de tableaux comparatifs qui peuvent beaucoup aider à faire la distinction entre deux ou plusieurs espèces similaires.
Le plus simple est d’aller vérifier sur la fiche descriptive de l’espèce, si un tableau comparatif existe.
L’autre façon est d’aller rechercher dans la banque de schémas/tableaux comparatifs :
Ils se trouvent sous « Forum » et « Tableaux comparatifs ».
Vous serez ensuite redirigé vers Flickr, où sont hébergés les photos et schémas de Mycoquébec.
On peut ensuite aller sur la petite loupe et chercher si un tableau comparatif existe. Il faut préférablement inscrire le nom latin pour faire la recherche.
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