Nom de champignons (Avril 2015)

 


 

par Jacques Landry

Voici  une liste de changements apportés à l’Index des champignons du Québec sur Mycoquébec en avril 2015. On y trouve quelques changements de genres latins, mais surtout plusieurs changements de noms français. N’hésitez pas à laisser un commentaire au bas de cette page pour indiquer votre accord ou désaccord avec les changements apportés. Notez aussi que plusieurs des anciens noms sont conservés dans la banque de Mycoquébec et demeurent accessibles avec l’outil de recherche.

Ces changements de noms français, ainsi que ceux rapportés dans la publication du mois de février, sont le résultat du travail d’un comité spécial formé de Raymond McNeil, Pauline Dubé, Roland Labbé et Jacques Landry, comité chargé d’étudier une série de suggestions et de commentaires reçus en majorité de Jean Després concernant le choix des noms français dans l’Index de Mycoquébec.  Contrairement aux noms latins dont les règles d’attribution sont très strictes, les noms français sont un choix qui se concrétise à l’usage et qui sont bien souvent variables d’une région à l’autre. Il n’existe aucune règles pour leur choix qui demeure une activité assez subjective. Mycoquébec n’a reçu aucun mandat pour établir les noms français des champignons. Elle ne le fait qu’à titre d’organisation responsable ayant pour but de promouvoir la mycologie.

 

Liste des changements effectués

(en orange, la nouvelle désignation)

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Boreostereum radiatum /  Stérée radié ⇒ Stérée radiée
Stereopsis vitellina / Stérée vitellin Stérée vitelline
Stereum complicatum / Stérée entassé Stérée entassée
Stereum gausapatum / Stérée duveteux  Stérée duveteuse
Stereum sanguinolentum / Stérée sanguinolent  Stérée sanguinolente
Stereum striatum / Stérée strié  Stérée striée
Stereum subtomentosum / Stérée tomenteux  Stérée tomenteuse

Stérée (n.m.)  ⇒ Stérée (n.f.) :  Le nom français « Stérée » était au masculin sur Mycoquébec alors que partout ailleurs il semble s’employer au féminin.

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Cortinarius umbrinolens /Cortinaire à odeur de bouc ⇒ Cortinaire sombre odorant 

Cortinarius umbrinolens était appelé « Cortinaire à odeur de bouc ». Ceci se justifiait par sa forte odeur et le mot latin umber qui désigne une sorte de mouton. Cependant cette interprétation n’est pas justifiée, d’autant plus que certains auteurs européens utilisent « Cortinaire à odeur de bouc » pour Cortinarius traganus, lequel nous appelons ici « Cortinaire à odeur de poire ». L’article original décrivant C. umbrinolens ne fait pas référence à l’étymologie, mais décrit l’espèce ainsi : « Readily recognised by dark colours, well-marked veil, strong smell after being kept in a box or tin ». L’origine du mot serait donc Umbra faisant référence à « sombre, foncé » et Olens, une référence à l’odeur forte. À la suggestion d’un mycologue sur le Forum européen, nous l’appellerons désormais : « Cortinaire sombre odorant ».

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Hymenopellis rubrobrunnescens Xérule brunissante   Collybie brunissante
Hymenopellis furfuracea Xérule furfuracée   Collybie furfuracée
Hymenopellis rugosoceps Xérule à chapeau rugueux   Collybie à chapeau rugueux
Hymenopellis megalospora Xérule à grandes spores   Collybie à grandes spores
Hymenopellis limonispora Xérule à spores limoniformes   Collybie à spores limoniformes

Le mot Xérule date de la période où nos Xérules étaient des Xerula, mais puisqu’elles ne sont plus des Xerula, il est beaucoup plus simple de revenir au nom Collybie qu’elles avaient avant.

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Gymnopus androsaceus / Marasme crin-de-cheval ⇒ Collybie crin-de-cheval
Gymnopus foetidus / Marasme fétide ⇒ Collybie fétide

Dans notre Index, tous les Gymnopus, sauf deux, sont nommés Collybie en français. Cela vient du fait que ces deux espèces étaient des Marasmius il n’y a pas si longtemps. Le changement de nom pour Collybie corrige cette singularité.

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Trichia decipiens / Trichie décevante ⇒ Trichie trompeuse

Il y a 8 noms latins avec le qualificatif decipiens et tous, sauf deux, sont traduits par « trompeur » ou « trompeuse ». Le changement est fait dans le but d’uniformiser, d’autant plus que ces espèces ne sont pas du tout décevantes. Galerina decipiens / Galérine décevante ne change pas de nom français pour le moment puisqu’une Galérine trompeuse (Galerina fallax) existe déjà.

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Hygrophorus erubescens / Hygrophore érubescent ⇒  Hygrophore rougissant
Mycena erubescens / Mycène érubescent  ⇒ Mycène rougissant
Albatrellus subrubescens / Polypore érubescent ⇒ Polypore rougissant

Retour à un qualificatif déjà utilisé au Québec et beaucoup plus simple pour nommer les erubescens

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Pseudohydnum gelatinosum / Faux-hydne gélatineux⇒ Trémelle faux-hydne

Cette espèce a l’allure d’une trémelle. La création d’un nom de genre en français (Faux-hydne) est inutile. Pomerleau l’appelait « Trémelle gélatineux ». Pour mieux illustrer son caractère hydnoïde unique pour une Trémelle et son genre latin, nous choisissons le qualificatif « faux-hydne ».

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Lactarius quietus var. incanus / Lactaire flétri, variété carnée⇒ Lactaire carné

Le choix de « flétri » est discutable et le nom donné par les Européens, « tranquille » ou à « odeur de punaise », correspond à une espèce européenne qui n’est pas nécessairement la notre. La variété incanus a été décrite en Amérique et reflète possiblement une espèce distincte. Nous choisissons donc de la renommer « Lactaire carné » comme Després et Lamoureux l’ont fait dans leur CD et McNeil, dans son Grand livre.

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Boletus bicolor ⇒ Baorangia bicolor.
Boletus luridus ⇒ Suillellus luridus
Boletus pulverulentus ⇒ Cyanoboletus pulverulentus 
Boletus subglabripes ⇒ Hemileccinum subglabripes 
Xerocomus roxanae ⇒  Aureoboletus roxanae 

Ces changements dans la famille des Boletaceae ont été expliqués dans le blogue du 31 mars 2015 intitulé Les bolets de la famille « Boletaceae » au Québec

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Tous ces changements seront effectifs dans la version 2015 de la Fonge du Québec  qui est en préparation et qui sera disponible en début d’été.

 

 

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